LE WHY HIJAB

Dans un monde de séparation, de polarité et d’ambiguïté.

Pourquoi le voile est devenu une obsession? Pourquoi des lois et des lectures? Pourquoi le corps de la femme voilée est considéré plus important que son cerveau? Pourquoi, on prétend parler d’Égalité homme et femme, lorsqu’on voit clairement et à tous les jours une violation humiliante de son simple droit fondamental de comment se vêtir? Est ce que les droits de la femme voilée sont différents des droits de la femme tout court? Est-elle un individu de second degré parce qu’elle porte un voile? Quelle est l’histoire derrière le Hijab?

Entre implanter des lois qui interdisent le port du voile et imposer une éducation qui programme la femme à le porter, ELLE, la “F” voilée est devenue un sujet sous sous-estimé. ELLE, la seule qui n’a pas le privilège de choisir si elle veut porter le voile ou non, à quel âge et pour quelle raison. Parce qu’elle devient programmer à accepter ce qu’on lui impose, on la voit dans des manifestations lever haut et fort la voix de son mécanisme de défense : “le hijab est mon choix et personne ne m’a obligée de le porter.” (Un mensonge qui résonne encore dans ma tête tellement que je l’ai répété.

La femme d’entre elles, défend cette “obligation”, comme elle défend un fardeau, mais elle le défend quand même.

Le voile est devenu une arme entre les mains de l’État qui l’interdit et la famille qui l’impose. Et la femme dans les deux cas est…

cet OBJET marginalisé,

ce sujet passif,

ce citoyen sans pouvoir décisionnel.

Je ne vais pas rentrer dans les détails des lois, en France ou au Québec, qui promeuvent la neutralité de l’État et voient dans le voile un danger, un signe de radicalisation, non pas par ce qu’il symbolise mais plutôt à cause de ce qu’il engendre.

Qu’on le veuille ou pas, qu’on l’avoue ou pas,le voile n’est un choix , au vrai sens du mot, que pour une minorité de femmes: des FEMMES fortes, libres et “dérangeantes” et ce sont les quelques féministes qui se comptent sur les doigts d’une main. Elles portent le voile et s’opposent à l’autorité irrationnelle de l’homme “musulman” dont le seul besoin qui comble son égo est de contrôler la femme et brimer sa liberté, sous prétexte de la protéger.

Pour les AUTRES, elles revendiquent le voile, un choix et prétendent que personne ne leur a imposé quoi que ce soit et qu’elles sont libres d’agir, libres de choisir, mais…Elles choisissent  de défendre leur oppresseur.

C’est normal, elles sont domestiquées et programmées à obéir, à accepter et à croire sans questionner la volonté suprême  de l’homme .

Elles suivent le prototype suivant:  une fille mineure qui devient une jeune demoiselle intelligente, brillante à l’école, mais retirée et enchainée par des blocages. Quelques années plus tard, elle devient l’épouse obéissante d’un mari qui la choisit pour l’éducation conservatrice que ses parents lui ont donnée et qui s’affiche surtout dans le signe visible: le voile.

La même fille intelligente, épouse tolérante, devient une mère poule et veut protéger sa fille peu importe le prix, elle l’inscrit dans une école musulmane où on lui inculque la même doctrine que  celle de sa mère. La même programmation, le même système de croyances limitantes: imposer inconsciemment le voile.

Et le cycle infernal continu…

Et tout d’un coup ce n’est pas l’homme qui contrôle, mais plutôt, la femme.

Elle prend la relève et impose à sa fille ce qu’on lui a imposé.

Un travail à la chaîne de mère en fille.

Une autre catégorie défend le voile, celle des converties ou les soit disant “Reverts”. La fille d’entre elles s’affilie à l’islam par la porte du mariage et pour faire preuve d’amour et d’obéissance à son protecteur, elle porte le voile. et se croit au  “HAPPY LAND.” Elle fuit sa vie antérieure et le voile devient son unique talon de confession.

Pour cette catégorie de femmes, il y a deux scénarios: un, si le mari est à la hauteur, la belle convertie blonde aux yeux bleus va s’accrocher à sa nouvelle religion et promouvoir ses valeurs. Deux, si le mari est vicieux, violent  et hypocrite, elle va détester sa nouvelle appartenance. Dans les deux cas, elle ne le porte pas par la simple et pure conviction qu’il est proscrit par  la religion, mais elle le porte pour les yeux d’un homme.

Et une nouvelle vague de voilées apparaît, les fashionistas avec leur New Look Turban, full make up et très à la mode. De belles filles séduisantes, attirantes qui gardent le juste milieu entre voilée et non voilée. Entre je suis fière dans mes chimères,  je garde l’honneur de ma famille musulmane, mais aussi je vis ma vie et je fais ce que je veux. 

Dans son apparence, elle est une femme forte, ouverte d’esprit, confiante, mais derrière son sourire éclatant, se cache une profonde tristesse et une insécurité flagrante d’un être déraciné, sans repère et ne sait pas ce qu’il veut, mais satisfait que son look devenu une marque déposée.

En terme de physique quantique, toutes les femmes sont UNE et chacune devrait être et rester libre: libre d’agir, libre de se vêtir, libre d’exercer son droit décisionnel.

Mais il faut  choisir sa liberté et non faire semblant de l’être. Parce que la femme d’entre nous cesse d’être libre uniquement lorsqu’elle tombe sous le fardeau de la victimisation et laisse la porte ouverte à l’ambiguïté et au non sens. Seule peut arrêter son oppresseur, elle n’a pas besoin d’un porte parole ou d’un soit disant protecteur. Seule peut se sauver.

Sommaire:

• l’autorité patriarcale ne doit pas voiler des filles de 7 ans: ces êtres humains doivent atteindre l’âge et la maturité nécessaire qui leur permettent de choisir et par conséquent d’assumer le choix de porter le voile ou non.
• L’État ne doit pas forcer les femmes à enlever le voile.
• la femme est un être complet, juste ELLE et seulement ELLE doit choisir.
• Il n’y a rien de bon ou de mauvais dans le port du voile, tout est dans le sens qu’on lui donne. Tout dépend de pourquoi on le porte? Pour qui on le porte? Et comment on le porte?
• Il reste à voir de quel angle on aperçoit cette réalité: si  le voile est un CHOIX bien réfléchi ou un CHOIX imposé.